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Dans
le ventre, le bébé est l’objet de la plus grande attention
: surveillé par les médecins, protégé comme
un trésor, il est sacralisé. Mais s’il meure avant
22 semaines d’aménorrhée, quelles qu’en soient
les raisons, il n’est plus rien. Du point de vue de la loi, c’est
comme s’il n’avait jamais existé. En effet, si vous avez perdu votre bébé avant 22 semaines d’aménorrhée, vous ne pouvez pas l’inscrire à l’état civil. Dans certaines communes, à Paris notamment, votre bébé peut être inscrit sur le registre des embryons tenu par la mairie. Sachez que vous pouvez tout de même organiser des obsèques, ou tout autre acte symbolique qui vous permettra de rendre hommage et de dire au-revoir à votre bébé. Si vous avez perdu votre bébé après 22 semaines d’aménorrhée et/ou s’il faisait plus de 500 grammes, il peut être inscrit à l’état civil avec un acte d’enfant sans vie s’il est né mort. Il aura un acte de naissance et de décès s’il est né vivant. Vous pouvez organiser des obsèques. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog marie-kerguelen |
La
médecine a donné différents noms à la perte
d’un bébé : fausse couche ou mort néonatale.
Mais c’est toujours un bébé qu’on perd, une
promesse qui ne se réalisera jamais, un être qu’on
ne verra pas grandir, tout un monde qu’on avait échafaudé
en vain. Si le bébé n’a pas eu le temps de vivre hors
du ventre, il nous quitte sans aucun souvenir concret auquel on peut se
rattacher pour « faire son deuil ». En effet, le travail de
deuil passe toujours pas la remémoration de souvenirs. Alors, comment
faire le deuil de celui qui n’a pas vécu ? Le ventre est vide, comme après n’importe quel accouchement, mais la Vie est vide elle aussi. En quittant la maternité, on se sépare définitivement de son bébé. On ne le reverra plus jamais. La douleur, c’est parfois la seule chose qui nous reste de cet enfant. Le corps s’est modifié, la poitrine a grossi, on a un corps de mère mais pas de bébé. Quelque chose en soi se désagrège, on se sent amputé. La douleur, pour chacun, est différente. Elle ne dépend pas seulement du terme, de l’attente qui a précédé la conception, ou du rang de naissance de l’enfant. Bien souvent, l’entourage étouffe cette douleur. On reconnaît peu aux parents le droit d’être en deuil. D’ailleurs, si c’est le premier enfant, on ne les reconnaît même pas « parents ». Il faut faire comme s’il ne s’était rien passé. On nous promet un autre bébé, mais c’est celui là qu’on voulait, pas un autre. Quand on parle de « d’une fausse couche », on minimise encore davantage. Ce bébé, nous en avons rêvé, nous l’avons vu à l’échographie, nous l’avons senti dans notre ventre, parfois nous l’avons pris dans nos bras à la naissance, parfois nous n’avons même pas pu le voir. Pour nous c’est un être humain, pour les autres il n’existe pas. De nombreux parents passent par la stupeur, la culpabilité – je n’en ai pas fait assez pour le bébé- , la colère – l’équipe médicale a-t-elle fait tout son possible ?- , l’infinie tristesse, un sentiment d’échec qui peut s’étendre à tous les aspects de la vie –je n’ai pas su garder mon bébé, je n’ai pas su le faire vivre, je ne sais pas faire les enfants, je ne sais rien faire-. Il faudrait laisser, aux parents qui en éprouvent le besoin, le droit de pleurer la perte de leur bébé, quel que soit son terme. Refoulée, la souffrance détériore la santé émotionnelle et psychique. Car il faut traverser la souffrance pour accepter la réalité et continuer à vivre. Si vous êtes concernés par cette question, des forums, des associations existent. N’hésitez pas à vous tourner vers elle, ne restez pas seul(e)s face avec votre souffrance. Vous pouvez aussi me contacter, je vous répondrais avec plaisir. |
Heureusement,
nombreux sont les couples qui donnent la vie quand ils en ont envie.
Mais il en est beaucoup pour qui l’attente est longue, trop longue. Ils laissent « à la nature » quelques mois, quelques années de patience, puis ils se lancent dans l’investigation médicale. Que l’infertilité soit d’origine physiologique ou psychologique, masculine ou féminine, c’est toujours une souffrance pour le couple. Quand l’enfant ne paraît pas, chacun fait ses choix : procréation médicalement assistée, autre forme de fécondité, adoption, et parfois un mélange de tout cela. Si vous êtes concernés par cette question, des forums, des associations existent. N’hésitez pas à vous tourner vers elle, ne restez pas seul(e)s face avec votre souffrance. Vous pouvez aussi me contacter, je vous répondrais avec plaisir. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog le blog Marie-Kerguelen |